Médianimité de l'enfance.
(Société de Paris, 6 janvier 1865. - Médium, M. Delanne.)
Lorsque, après avoir été préparé par l'ange gardien, l'Esprit qui vient s'incarner, c'est-à-dire subir de nouvelles épreuves en vue de son amélioration, alors commencent à s'établir les liens mystérieux qui l'unissent au corps pour manifester son action terrestre. Là est toute une étude, sur laquelle je ne m'étendrai pas ; je ne vous parlerai que du rôle et de la disposition de l'Esprit pendant la période de l'enfance au berceau.
L'action de l'Esprit sur la matière, dans ce temps de végétation corporelle, est peu sensible. Aussi les guides spirituels s'empressent ils de profiter de ces instants où la partie charnelle n'oblige pas la participation intelligente de l'Esprit, afin de préparer ce dernier, de l'encourager dans les bonnes résolutions dont son âme est imprégnée.
C'est dans ces moments de dégagement que l'Esprit, tout en sortant du trouble où il a dû passer pour son incarnation présente, comprend et se rappelle les engagements qu'il a contractés pour son avancement moral.
C'est alors que les Esprits protecteurs vous assistent, et vous aident à vous reconnaître. Aussi, étudiez la figure du petit enfant qui dort ; vous le voyez souvent « sourire aux anges », comme on dit vulgairement, expression plus juste qu'on ne pense. Il sourit en effet aux Esprits qui l'entourent et doivent le guider.
Voyez-le éveillé, ce cher petit ; tantôt il regarde fixement : il semble reconnaître des êtres amis ; tantôt il bégaye des mots, et ses gestes joyeux semblent s'adresser à des figures aimées ; et comme Dieu n'abandonne jamais ses créatures, ces mêmes Esprits lui donnent plus tard de bonnes et salutaires instructions, soit pendant le sommeil, soit par inspiration à l'état de veille. De là vous pouvez voir que tous les hommes possèdent, au moins à l'état de germe, le don de médiumnité.
L'enfance proprement dite est une longue suite d'effets médianimiques, et si des enfants un peu plus avancés en âge, lorsque l'Esprit a acquis plus de force, ne craignaient pas parfois les images des premières heures, vous pourriez beaucoup mieux constater ces effets.
Continuez à étudier, et chaque jour, comme de grands enfants, votre instruction grandira, si vous ne vous obstinez pas à fermer les yeux sur ce qui vous entoure.
UN ESPRIT PROTECTEUR.
Revue Spirite, fevrier 1865.
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